Fabrice Fournier alias FIFOU
TENSION(S)
4 juin - 27 juillet 2025
Collection Hangar 107 & Fonds de dotation Gilles Treuil
Du 4 juin au 27 juillet 2025, le Hangar 107 consacre une exposition à Fabrice Fournier alias Fifou. Avec TENSION(S), le photographe star de la scène rap hexagonale donne à voir la singularité de son style tout en contrastes et confirme sa stature d’artiste contemporain.
Depuis 25 ans qu’il travaille pour la scène rap française, Fifou ne compte plus le nombre de pochettes de disques dont il a signé la direction artistique. Certaines de ses covers, comme Noir D**** de Youssoupha (2012), Dans la légende de PNL (2016), Land de Kekra (2018) ou Monument d’Alkpote (2019) sont désormais célèbres et ont fait de lui une figure influente du monde de la musique. En 2024, l’une de ses photographies est aussi devenue un mème sur Internet, assurant à l’artiste français une visibilité planétaire.
Il faut dire que celui-ci manie comme personne l’art de la “punchline” et de l’uppercut : sous une apparence de fidélité aux codes visuels du rap, son style est tout en audace et en pas de côtés. Mêlant portraits et paysages, numérique et argentique, approche quasi documentaire des cultures urbaines et compositions truffées de références à la peinture classique, à l’architecture ou au cinéma, sa patte lui a déjà valu d’exposer ses œuvres à plusieurs reprises.
Au Hangar 107, Mr Fifou signe sa première exposition personnelle . « TENSIONS est un mot qui résume bien ce que je cherche dans mon travail : des contrastes forts, des oppositions qui cohabitent » explique-t-il.
Pour mieux donner à voir son style et son univers, l’exposition rouennaise se distribue en deux chapitres. Elle embrasse d’abord vingt ans d’une carrière prolifique à travers une sélection de tirages emblématiques. Mais Fifou présente aussi au Hangar 107 une création inédite à l’ambition folle. Fruit de longs mois de préparation et d’un travail très complexe de composition, il s’agit d’un diptyque en grand format où les thèmes de prédilection du photographe, à commencer par l’univers du gangsta rap, font l’objet d’un regard renouvelé. “Dans ces deux tableaux, je digère vingt ans de travail” annonce l’artiste, qui souhaite par cette oeuvre rendre hommage à la dualité homme/femme.
Commissariat : Nicolas Couturieux.










